Pour se remettre dans le bain avant que ne recommencent les cours de biologie, un petit rappel versifié sur le Cycle Cellulaire. Entre épopée et tableau inspiré de d'Aubigné, voici la Prophase, la métaphase, l'Anaphase et la Télophase (quels souvenirs émouvants
)
(oui je sias les décasyllabes sont pas brillants, mais allez donc composer sur un tel thème !)
Au commencement, la cellule était.
Au creux de son sein la guerre grondait,
Déjà les remparts de sa forteresse,
Nucléaire place où courent, se pressent
D’audacieux soldats, chromosomes fiers,
Se fendant d’abord, s’effondrant à terre.
La révolte gronde et les conjurés
Cherchent l’équateur pour s’y rassembler.
Tous frères jumeaux, leurs avis divergent,
Leur mère éplorée supplie de la berge,
Mais dans leur main noire un couteau jaillit,
L’amour fraternel cède à la furie.
Puis la fuite, enfin, la fuite éperdue,
Deux clans sont formés, deux clans s’entretuent,
Chacun a pour l’autre un regard mauvais,
Chacun se renfrogne et chacun se tait,
Leur mère épuisée éclate en sanglots
Sur le sang versé des anciens jumeaux.
Et la paix, un jour, l’improbable paix
Eclaire à nouveau le pays défait
Lorsqu’il n’est plus un, mais deux, identiques,
L’un miroir de l’autre, exacte réplique ;
L’Interphase alors tâche à ses affaires
Préparant un neuf cycle cellulaire.
Divitiac, poète didactique, pour vous servir